En choisissant de miser sur le commerce électronique, la Corporation du Parc régional du Poisson Blanc a tout simplement réussi à faire exploser ses réservations en ligne.
Au Québec, les statistiques sont éloquentes : une PME sur deux n’a pas de site web et 88 % des entreprises ne font pas de commerce électronique. Pourtant, les Québécois dépensent près de 8 milliards de dollars chaque année sur le Web.
Des entrepreneurs passionnés de nature
Jérémie Gravel est directeur général de la Corporation du Parc régional du Poisson Blanc, un groupe de passionnés qui travaillent depuis des années à mettre en valeur le réservoir du Poisson Blanc.
La mission de la corporation, établie dans la municipalité de Notre-Dame-du-Laus, dans les Hautes-Laurentides, est de préserver la beauté naturelle des lieux et d’en faire une destination écotouristique reconnue.
Situé à une soixantaine de kilomètres au sud de Mont-Laurier, le Parc est constitué d’un immense plan d’eau de 25 kilomètres de long parsemé de 80 îles sauvages et entouré de collines verdoyantes. Il comprend une cinquantaine d’emplacements de camping aménagés sur des îles, des plages de sable ou des caps rocheux.
Il aura fallu plusieurs années de planification et de développement à Jérémie Gravel et à ses collègues pour aménager le territoire. L’entreprise n’était pas gagnée d’avance. Ils ont dû débroussailler, tracer des chemins, construire des ponts, élaguer des arbres, nettoyer les îles et les rives. Le parc a officiellement ouvert ses portes en 2009. En 2012, le bâtiment d’accueil a été certifié « LEED Or ». Aujourd’hui, c’est une destination de plus en plus prisée.
Le commerce électronique au service des régions éloignées
« La SADC accompagne le Parc régional du Poisson Blanc depuis le début, explique Mélissa Bergeron, directrice générale de la SADC Papineau. Nous les avons guidés dans le virage vers le commerce électronique. »
Jérémie Gravel est conscient qu’un bon site Web lié à un système de réservation en ligne efficace peut aider à changer les choses.
« Nous avons un site transactionnel depuis 2011, explique-t-il. En 2014, avec l’aide de la SADC Papineau, nous avons décidé de créer un nouveau site avec un module de réservation. Nous voulions rendre le processus aussi fluide et aussi intuitif que possible. »
« Le pourcentage de réservations en ligne est passé de 55 % la première année à 65 % la deuxième », précise le directeur général. Cette année, selon les estimations, elles devraient dépasser les 75 %. « Bientôt, nous n’aurons plus assez d’emplacements pour répondre à la demande ! » dit-il en souriant.
« On travaille dans des milieux qui sont tellement éloignés que le Web et le commerce en ligne sont des moyens pour eux de se développer, précise Mme Bergeron. On crée des outils Web que les entrepreneurs peuvent gérer eux-mêmes leurs ventes en ligne. La SADC est aussi très engagée dans la formation. »
Une assistance technique adaptée aux besoins
Quand on opère une entreprise comme le Parc régional du Poisson Blanc, où les activités sont nombreuses, où l’on trouve plusieurs types d’hébergement et où la programmation change au fil des saisons, il faut que le site Web soit facile à mettre à jour.
« Au début de chaque saison, nous avons beaucoup de modifications à faire, raconte Jérémie Gravel. La SADC fait affaire avec un programmeur qui nous a bâti un gabarit que nous pouvons mettre à jour. » C’est en effet Jérémie Gravel et son équipe qui gèrent tout le contenu du site. « Parfois, s’il y a des bogues, on fait à nouveau appel à la SADC. Elle a toujours été très impliquée dans l’accès aux technologies. »
Une plateforme pour aider les entrepreneurs à vendre en ligne
La SADC Papineau est aussi à l’origine du site La Route de l’entrepreneur, une initiative d’accompagnement des entreprises dont Mélissa Bergeron, la directrice générale, est particulièrement fière.
« On avait un guide papier qui recensait tous les organismes et tous les intervenants économiques du territoire. On s’est dit que ce serait plus facile et efficace de le mettre sur le Web. » La SADC Papineau a donc créé un site Web qui explique le cheminement de l’entrepreneur, de l’idée jusqu’à sa réalisation. « À chaque étape, on a mis les ressources et les moyens à la disposition des entrepreneurs, raconte Mme Bergeron. On a créé une plateforme Web pour Papineau. Maintenant, on l’étend à travers le Québec. » Il y a eu l’Outaouais et la Côte-Nord, et cet automne, Mélissa Bergeron travaille avec des partenaires pour adapter la plateforme pour la Gaspésie.
Au Québec, on compte 67 SADC et CAE qui ont la même mission, les mêmes besoins et les mêmes outils. En adaptant le site La Route de l’entrepreneur à chaque territoire, toutes les régions pourront en profiter…