L’OBNL, en bref
Visant à préserver et à mettre en valeur le riche patrimoine culturel et naturel du mont Saint-Joseph, à Carleton-sur-Mer, la Corporation a été constituée en tant qu’organisme à but non lucratif (OBNL) en 1998. Elle est ainsi, depuis lors, sous la responsabilité d’un conseil d’administration formé de bénévoles. La Corporation assure la pérennité et le développement du Parc régional du Mont-Saint-Joseph, où l’on retrouve des sentiers pédestres et de vélo de montagne, de l’hébergement insolite dans des géodômes et des aiguilles (petits chalets), des belvédères avec une superbe vue sur la Baie-des-Chaleurs, à 555 m d’altitude, un bâtiment d’accueil avec boutique ainsi qu’une chapelle citée patrimoniale, érigée en 1935, qui offre un spectacle d’animation numérique. Le site du mont Saint-Joseph est également l’hôte d’événements ponctuels, d’activités d’animation, etc.
En quoi la Corporation se démarque-t-elle?
Selon Olivier, en étant un OBNL, elle peut se consacrer à sa mission, sans être axée uniquement sur le profit. « Tout est réinjecté pour le développement social ou économique. » Le site se distingue en offrant « le plus haut sommet accessible par voie asphaltée au Québec. C’est intéressant pour le côté mobilité et pour apprécier la vue magnifique sur le patrimoine qui nous entoure, autant historique que culturel. » Les pistes de vélo de montagne avec vue à couper le souffle et l’hébergement insolite à flanc de falaise comptent aussi parmi les attraits singuliers du lieu. L’éloquente présence de la chapelle appelle aussi les visiteurs de toutes communions au recueillement.
Pourquoi avez-vous choisi de travailler au sein de cet OBNL?
« Ce qui m’a marqué, quand je suis arrivé, c’est l’énergie qu’il y a en haut de la montagne. La spiritualité du lieu », confie Olivier. Ayant d’abord constitué un lieu de rassemblement important pour les Mi’gmaqs, le mont a ensuite accueilli de nombreux pèlerins catholiques. Aujourd’hui, Olivier se plaît à dire que « les pleinairistes sont les nouveaux pèlerins! » Il apprécie la portée sociale de la Corporation. « On fait des projets qui répondent à notre mission, comme les sentiers du ruisseau Bastien, et qui ont un effet sur la communauté. »
Qu’est-ce que le soutien de la SADC vous a apporté?
Ces dernières années, la Corporation s’est dotée de nouvelles infrastructures comme des géodômes et un bâtiment d’accueil. Elle a obtenu un prêt à taux préférentiel de la SADC pour couvrir une partie des coûts, dans le contexte postpandémique. « Il y a eu une augmentation des coûts de matériaux et de construction, mentionne Olivier. Il fallait éponger ça pour mener le projet à bien. »
Parlez-nous d’un « bon coup » en développement durable.
« On s’inscrit dans plusieurs initiatives et démarches (ex. : en tourisme régénérateur) pour qu’après, dans notre gestion et planification, on puisse avoir de plus en plus de bons réflexes », affirme Olivier. Côté hébergement, il souligne que l’eau potable est en circuit fermé, réduisant ainsi la consommation totale, et que le système de toilettes au compost permet de revaloriser les matières organiques provenant des prêts-à-camper. Enfin, il est fier de la mise en place de la navette reliant le camping, la plage et le sommet du mont, 7 fois par jour en été. « Ça réduit la pression des voitures autant dans la ville que sur la montagne. » En 2023, « on a eu 50 % plus d’achalandage que la saison dernière en 25 jours de moins d’opération. On répond à la demande des touristes et des locaux par un même projet. »
Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer en affaires dans la Baie-des-Chaleurs?
« Écoute le milieu, implique-toi dans ton milieu et essaie de faire des partenariats », mentionne Olivier. Selon lui, pour maximiser les chances de succès, l’offre proposée doit répondre à un besoin réel du milieu.