ÈST éco-cabines ouvrait ses portes en juillet 2021, à Miguasha, pour proposer une toute nouvelle expérience de glamping dans la région. Six mois plus tard, une station thermale s’ajoutait à son offre. Rencontre avec Louise Landry, copropriétaire, au sujet de cette entreprise qui a obtenu du soutien de la SADC de Baie-des-Chaleurs.
L’entreprise, en bref
Fondée par Louise Landry et Maxime Leclerc, ÈST éco-cabines est une entreprise de glamping. Ses six cabines [thuya] sont érigées dans une forêt dense et mature de cèdres, alors que ses deux cabines [Ublo] sont perchées sur une falaise avec vue sur la baie des Chaleurs. Elle compte aussi une station thermale accessible avec ou sans hébergement, offrant sauna sec, hammam, deux cuves (froide et chaude) et deux zones de détente (extérieure et intérieure). Enfin, son bâtiment central propose un accueil libre-service et trois grandes salles de bain privées avec grandes douches et planchers chauffants.
En quoi votre entreprise se démarque?
« Par la proximité avec la nature, tout en profitant d’un confort exemplaire », mentionne Louise. Le glamping en cabines est aussi distinctif en soi. « C’est une nouvelle offre qui ne se retrouve pas ailleurs dans la région. » L’établissement a aussi voulu offrir un accueil libre-service, sans compromis sur le service à la clientèle. « Tout est pensé pour que le client soit autonome sur le site et qu’il ne dépende pas d’une réception ». Par exemple, l’entreprise lui envoie le numéro de cabine et le code d’accès par texto, et met à sa disposition une machine distributrice de bois. « C’est plus fluide comme expérience. »
Pourquoi avez-vous choisi la voie de l’entrepreneuriat?
« Elle est venue vers moi et je l’ai saisie! », affirme Louise. Détentrice d’une maîtrise en sociologie, elle était récemment devenue consultante en optimisation des processus. « C’est là que j’ai commencé à apprivoiser ce qui touche à gérer une corporation. » Maxime, copropriétaire de GROOM, une entreprise de produits de soins pour homme, travaillait aussi comme sonorisateur. En août 2020, alors que le couple est en vacances dans la région, il visite un terrain à vendre à Miguasha. « C’est une opportunité qui s’est offerte à nous. Ce n’était pas du tout planifié. On a eu un gros coup de cœur! » Allumé à l’idée d’exploiter le potentiel du lieu avec du glamping, le couple présente son plan d’affaires à des bailleurs de fonds quatre mois plus tard, puis le concrétise à l’été 2021.
Qu’est-ce que le soutien de la SADC vous a apporté?
« On a eu un soutien financier avec le fonds Stratégie jeunesse et un prêt régulier », mentionne Louise. « C’était un projet de 1,5 M$. Ça nous prenait des liquidités pour démarrer. » Elle souligne également l’appui d’une conseillère aux entreprises de la SADC, Vanessa Ratté. « On a eu beaucoup de conseils, de discussions avec elle pour vérifier les faiblesses dans le plan d’affaires. Elle nous a vraiment accompagnés dans le démarrage. »
Parlez-nous d’un « bon coup » dont vous êtes particulièrement fière comme entrepreneure.
Louise mentionne le volet écoresponsable de l’entreprise. « Quand on a fait construire les éco-cabines, c’était clair, pour nous, qu’on coupait le moins d’arbres possible dans notre cédrière. On a sélectionné chaque arbre. C’est un choix écologique qu’on a fait. » Également, le site ne compte pas de fausse sceptique. « On a installé des toilettes au compost avec zéro odeur, branchées à l’électricité. » Enfin, le bois, un matériau durable, a été privilégié dans la construction des unités.
Quel conseil aimeriez-vous donner à une personne qui souhaite se lancer en affaires dans la Baie-des-Chaleurs?
« Fais-le aie confiance en toi! », s’exclame Louise. Selon elle, la région a un grand potentiel entrepreneurial qui demeure inexploité. « Le monde est à faire, il y a de l’espace pour ça. » Elle rappelle à ceux et celles qui ont peur de foncer qu’ils ne sont pas seuls. « On a eu plein de partenaires qui sont venus nous appuyer, comme la SADC, la MRC Avignon, Investissement Québec et Développement économique Canada. Il y a plein de ressources. Tu te lances moins dans le vide quand des partenaires sont là pour t’appuyer et t’aider. »
À propos de Maxime Leclerc et Louise Landry
Natifs respectivement de Sainte-Foy et de Carleton-sur-Mer, Maxime Leclerc et Louise Landry ont troqué la vie montréalaise pour fonder ÈST éco-cabines. Maxime y travaille comme directeur des opérations, alors que Louise en est la directrice, administration et finances. Ils sont aussi les heureux parents d’un petit Gaspésien né en 2021.