Sarah est cinéaste et réalisatrice de métier. En 2020, dès le début de la pandémie, elle perd tous ses contrats. «J’ai vu ça comme une opportunité de lancer la petite entreprise dont je rêvais depuis longtemps», se souvient la jeune femme qui en moins de deux, écrit son plan d’affaires. «En un mois, on avait trouvé le financement.»
ENTREPRISE : PROJET SÉQUOIA
Où : Haute-Gaspésie
Qui : Sarah L’Italien et Catherine Lacerte
Quoi : Création de produits mariant art et nouvelles technologies/ conception 2D-3D
«On», c’est aussi Catherine Lacerte avec qui Sarah s’associe. «J’ai un travail saisonnier en tourisme. Comme je ne travaille que l’été, j’avais tout le loisir de m’investir ailleurs», affirme la chargée de projet dont le talent est indéniablement complémentaire à celui de Sarah. Tandis que cette dernière voit au design et à la création des prototypes, Catherine assure la gestion de la production et des ventes en ligne.
—Sarah L’Italien et Catherine Lacerte—
La SADC Haute-Gaspésie a très vite été séduite par leur projet. Le prêt accordé (2 x 5 000$) servira essentiellement à diversifier leurs équipements. «Imprimantes 3D, graveur laser, découpeuse à vinyle et CNC laser, entre autres, nous permettent de pratiquement tout faire», affirme fièrement Catherine. Les jeunes femmes ne s’octroient présentement aucun salaire. «Comme nous avons toutes deux d’autres revenus, on a décidé de remettre l’argent de Projet Séquoia dans l’achat de machinerie et l’ajout de produits à notre catalogue».
Tout l’été, leur participation aux marchés publics a renfloué les coffres. «Nos produits touristiques ont été très populaires, comme nos collants de montagne et nos miniatures aimantés portant les noms des villes de la Haute-Gaspésie», se réjouissent les associées qui n’hésitent pas à transporter sur place leurs imprimantes 3D. «Ça nous permet de faire un peu d’éducation à tout ce qu’on peut créer avec ces merveilles.» Cet hiver, on pourra les voir dans les marchés de Noël avec leurs jolies boules de Noël en bois, à personnaliser.
Flexipreneure, c’est le terme créé par la SADC Shawinigan pour parler des femmes entrepreneures qui, souvent, cumulent la gestion de leur entreprise avec un autre emploi, des études ou de l’aide à un proche. Afin d’améliorer l’accompagnement qui leur est offert, la SADC Shawinigan a lancé l’initiative Entreprendre au féminin autrement, financé par le ministère Femmes et Égalité des genres Canada. Entre 2018 et 2021, plusieurs projets-pilotes ont ainsi rejoint un grand nombre de flexipreneures de toutes les régions du Québec.
À PROPOS DU RÉSEAU SADC ET CAE
Les SADC et CAE, ce sont plus de 400 professionnels et au-delà de 1000 bénévoles qui travaillent depuis 40 ans au développement économique des régions du Québec. Leur mission? Soutenir des projets et des entreprises innovantes pour des collectivités prospères. Pour le Réseau dont la force est la proximité avec le milieu et une présence assidue sur le terrain, l’entrepreneuriat féminin est aussi une priorité. Développement économique Canada appui financièrement les SADC et CAE.