Meg-Guy Rembourre: la fée de Péribonka
Publié par sadcstaging
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Elle a des doigts de fée et une conscience environnementale qui a du ressort. Après un changement de carrière pour le moins insolite qui l’amène du journalisme au rembourrage, Meghann Dionne est fière de perpétuer un savoir-faire qui se perd en donnant une seconde vie à ce qui prend de l’âge.

Elle a des doigts de fée et une conscience environnementale qui a du ressort. Après un changement de carrière pour le moins insolite qui l’amène du journalisme au rembourrage, Meghann Dionne est fière de perpétuer un savoir-faire qui se perd en donnant une seconde vie à ce qui prend de l’âge.

En lançant Meg-Guy Rembourre, Meghann s’est donné pour mission de mettre en valeur ce qui a pris de l’âge. «Grâce à ma mère Guylaine, j’ai découvert une véritable passion pour le métier de rembourreur», affirme la jeune femme titulaire d’un bac, journaliste de formation, et récemment diplômée de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie de Victoriaville. «Le rembourrage est arrivé au moment où j’envisageais un changement de carrière. Ma mère et moi nous sommes inscrites au même cours. Ce qui au départ n’était qu’un intérêt est vite devenu une passion.»

Après neuf mois d’études, Meghann s’installe à Péribonka dans l’idée d’y partir son business. «C’est le village de mes grands-parents. J’y étais souvent de passage lors de mes étés d’enfance et j’en gardais de précieux souvenirs. Mon plan de départ a été de m’installer près de la marina pour pouvoir développer la clientèle des plaisanciers.» Ouvert en juin, son atelier reçoit ainsi de nombreuses commandes pour rembourrer un siège de bateau ou rafistoler une voile. «Ça m’a vite amené de l’eau au moulin. À la basse saison, je me suis concentrée sur le rembourrage de mobilier.

 

« Je possède peut-être un BAC mais c’est de ce DEP dont je suis le plus fière. Il m’a permis de trouver ma voie »

 Meghann Dionne

L’histoire se poursuit

Pour Meghann, penser durabilité est un incontournable. Elle cherche donc à sensibiliser les gens à l’impact de la surconsommation sur l’environnement. «Le mobilier ancien, souvent en bois massif,  est de loin plus solide que le mobilier pré-usiné, que ce soit au niveau des sangles ou des ressorts. En plus, il raconte souvent une histoire qui me touche.» Comme la fois où elle a trouvé une paire de ciseaux de coiffeuse dans le pli d’une chaise bergère. «Je me suis amusée à imaginer l’histoire des propriétaires, de la bergère et des ciseaux», avoue celle qui alimente de stories son fil d’actualité sur les réseaux sociaux.

Fibre entrepreneuriale

Meghann n’est pas étonnée de son parcours. «J’ai toujours su que j’avais cette fibre entrepreneuriale en moi. Au cegep, on avait des cours en entrepreneuriat. Comme activité parascolaire, j’ai fait des stages en France et en Belgique pour y visiter des entreprises. Avant de me lancer, ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est de savoir par où commencer. J’avais peur de ne pas arriver à rentabiliser mes investissements», avoue-t-elle. Sa première idée fut d’aller voir la MRC de Maria-Chapdelaine.

 

« À la SADC Maria-Chapdeleine, on tombe sous le charme de son dynamisme contagieux. «Meghann est une fille minutieuse. Elle est arrivée bien préparée», se rappelle Janie Vaillancourt, conseillère aux entreprises. Sensible à l’approche «récupérer au lieu de jeter», l’organisme lui octroie une aide financière qui la fera respirer. «Meghann a eu accès au programme Stratégie jeunesse offert aux 39 ans et moins qui sont en mode démarrage. Il s’agit d’un prêt sur 60 mois dont 24 mois sans intérêt et 12 mois de moratoire sur le capital.» Meghann apprécie le rôle-conseil que continue de jouer la SADC auprès d’elle. «Je bénéficie de leurs précieux conseils principalement en matière de comptabilité, de marketing et de web», confirme l’entrepreneure. «Ca fait partie de notre mission d’accompagner à long terme. Nous sommes souvent un complément aux institutions financières. Notre seul but est d’aider à ce que l’économie régionale se porte bien», conclut la conseillère. »

 Janie Vaillancourt

Valeur ajoutée

La MRC l’a supportée dans l’élaboration de son plan d’affaires. «Ensemble, on a développé une offre à valeur ajoutée.»  La MRC la dirige ensuite vers la SADC. Rapidement, elle transforme son garage en atelier ergonomique afin de recevoir machines à coudre, machines à boutons, compresseurs, tables de taillage et de garnissage. Comme le hasard fait bien les choses, elle récupère l’inventaire d’un rembourreur beauceron parti à la retraite. Ce métier lui offre aussi la possibilité d’exploiter son talent artistique. «J’aide mes clients à harmoniser les tissus avec les couleurs de leur décor. Comme je limite l’inventaire le plus possible, je travaille à partir de plusieurs cartables d’échantillons.» Son cheval de bataille? «La qualité. C’est ma marque de commerce.»

 

Les SADC et CAE, ce sont plus de 400 professionnels et au-delà de 1000 bénévoles qui travaillent depuis plus de 35 ans au développement économique des régions du Québec. Leur mission? Soutenir des projets et des entreprises innovantes pour des collectivités prospères.  Dans cette série, quelques histoires à succès vous sont présentées afin de mieux connaître l’impact de ce réseau.