À partir de ce constat, la SADC Shawinigan a mené entre 2018 et 2021 une étude à portée provinciale sur l’entrepreneuriat à temps partiel, financé par Femmes et Égalité des genres Canada. La SADC s’est intéressée plus précisément aux défis et enjeux qui se dressent sur le parcours des femmes entrepreneures à temps partiel.
L’un des constats de l’étude dévoilée par la SADC le 5 novembre dernier est que la moitié des répondantes ne se reconnaissent pas dans la définition de l’entrepreneur-e mise de l’avant au Québec, surtout au niveau de la prise de risque et du grand nombre d’heures travaillées. Voilà pourquoi la SADC a lancé le concept du flexipreneur-e. Quelques faits saillants de l’étude :
• 58 % des femmes nous ont indiqué que leurs activités entrepreneuriales leur rapportent des revenus de 5 000 $ et moins par année, mais, pour plusieurs d’entre elles qui ont de faibles revenus, ceci représente un apport significatif.
• Le temps partiel semble apparaître comme une voie d’entrée plus accessible à l’entrepreneuriat,
représentant ainsi une avenue intéressante pour l’autonomisation des femmes en leur permettant de diversifier leurs sources de revenus.
• Elles ont des besoins en termes de formations et d’accompagnement par rapport à plusieurs aspects : – à la fiscalité et à la comptabilité, au développement stratégique de l’entreprise, au marketing et à la présence sur le web.
• Elles souhaiteraient également avoir accès à des services avec des horaires atypiques.
• En matière de financement, elles ont des besoins limités (majoritairement autour de 5 000 $).
« L’importance d’avoir une offre inclusive et flexible, c’est le constat de toute cette démarche, » affirme Simon Charlebois, directeur général de la SADC Shawinigan, à l’origine du programme dont sont partenaires le ministère Femmes et Égalité des genres et Développement économique Canada pour les régions du Québec. « Ensemble, nous avons pu élaborer de nombreuses recommandations. Et ce n’est que le début ».